Plus de 200 participants se sont mobilisés cette année pour la 14ème édition des États Généraux des RIP, confirmant que le Programme France Très Haut Débit reste à terminer, et avec beaucoup de sérieux eu égard à l’extinction programmée du cuivre. Le coût des raccordements longs et complexes qui permettront de finaliser une couverture à 100% des Français en fibre optique est estimé par la filière autour de 700 millions d’euros minimum, soit 2% du montant total du plan. Un reste à financer qui ne semble pas colossal face à l’intérêt d’une complétude qui tendrait à une forme de service universel… Mais la question demeure, l’accès la fibre doit-il être un droit a priori, y compris pour ceux qui n’envisagent pas de s’y abonner, ou bien le modèle doit-il être « à la demande », avec le risque que parfois, la demande puisse s’avérer exorbitante en termes de coûts car non mutualisée… D’autant que l’ARCEP, si elle réaffirme la souplesse de ses tarifs prévus depuis le départ, précise que les variations devront être justifiés par des « coûts pertinents ». À Définir…
En ligne de mire, une extinction du cuivre qui est bien accueillie par les opérateurs d’infrastructures qui y voient une élément d’incitation à s’abonner à la fibre mais qui déplorent que le programme ne fasse pas l’objet d’une communication nationale plus intense, sur le modèle du passage à la TNT. Chaque opérateur s’organise afin d’éviter l’effet « tas de sable » où il faudrait raccorder tous le monde les 6 derniers mois de 2030 !
Des réseaux bien posés, résilient, souverains, c’est ce dont la France a besoin pour faire de sa position de leader européen de la connectivité un atout économique et social, dans un monde incertain où le numérique fait partie de la guerre que se livrent les puissances d’influence, nous ne pouvons demeurer vulnérables ou naïfs. Investir dans la robustesse de nos réseaux, c’est nous protéger des attaques cyber, massives, croissantes et continues.
D’autant plus que s’organisent une nouvelle génération de territoires, les territoires connectés et durables basés sur les Objets Connectés, qui permettent d’économiser, l’énergie, l’eau, les déplacements, d’optimiser la gestion des déchets ou la tranquilité publique. Derrière les 13 lauréats de l’Appel à Projets piloté par la Banque des Territoires, tous les territoires s’engagent dans cette réflexion consistant à faire plus avec moIns., C’est pourquoi nous aurons le plaisir de vous accueillir à Granville les 4 et 5 juin prochains, en partenariat fondateur avec Manche Numérique, pour la 1ère édition de la Biennale des Objets Connectés.
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