Les états génaraux des RIP France à Très Haut Débit - L'avenir en chantier(s)

9 avril 2015 - Villa le Cercle - Deauville

Très Haut Débit, ce n’est pas fini…

18 octobre 2024

Communiqué de presse, Deauville le 25 mars 2024

Très Haut Débit, ce n’est pas fini…

Lancé en 2013, le Programme France Très Haut Débit est supposé s’achever en 2025 sur le bilan de 100% des foyers français éligibles. Si le chantier avance rapidement, nous n’y sommes pas encore, et au moment où l’État semble donner des signes de démobilisation, l’actualité récente montre à la fois que la non-connectivité des « exclus de la fibre » devient socialement insupportable et que les réseaux fibre sont en train de devenir une infrastructure vitale qui mérite une nouvelle phase d’investissement… Des sujets sensibles et éminemment stratégiques au menu des 13èmes États Généraux de RIP, le jeudi 28 mars à Deauville.

Champion d’Europe ?

La France est en théorie le pays le mieux connectés d’Europe. Avec 39,8 millions de locaux fibrés dont 38 millions en fibre optique (source Arcep). Selon l’OCDE, la France dispose de 51,4% de ses connexions Internet en fibre optique, ce qui la place au-dessus de la moyenne de l’OCDE (34,9%) mais derrière l’Espagne (81,2%) et la Suède (79,6%). Ces résultats sont prometteurs, surtout si l’on intègre la part de la population connectée au Très Haut Débit. Pourtant, à considérer l’ambition 2025 d’une Europe du gigabit, si la France fait figure de bon élève avec son réseau très majoritairement fibré, l’UFC Que Choisir pointait en avril 2023 qu’un foyer français sur cinq n’accédait toujours pas au Très Haut Débit, notamment dans les zones rurales justement ciblées par le Programme France Très Haut Débit qui a mobilisé 23 milliards d’euros d’argent public et privé.

Économies surprises

S le programme France Très Haut Débit tient ses promesses, l’inflation des attentes (on est passé du 100% THD à 30Mb à la volonté d’être à 100% fibre optique) le conduit aujourd’hui dans sa phase la plus critique ; celles des derniers mètres, qui soulève notamment les questions des raccordements longs et complexes pour lesquels l’État avait provisionné 150 millions d’euros en 2023, millions finalement partis en fumée fin février dans le cadre des 10 milliards du plan d’économies avancé par Bercy. Une décision qui semble donner le signal d’un désengagement de l’État et qui a surpris toutes les collectivités locales engagées dans le chantier ainsi que toute la filière des infrastructures numériques représentée par la Fédération Infranum… À cela s’ajoutent l’augmentation des coûts des travaux de génie civil et des tarifs d’accès aux infrastructures existantes. Le programme n’est pas fini, il rentre en fait  « dans le dur » des finitions et a plus besoin que jamais de l’engagement ferme de toutes ses parties prenantes, au moment même où le chantier est scruté par tous tant les attentes des populations sont devenues vives…

Parallèlement, la disparition du réseau cuivre est prévue pour 2030. « Il n’y aura plus de Plan B » et les foyers et les entreprises qui ne seront pas connectés à la fibre devront s’organiser… autrement ! Cette disparition annoncée, déjà « autorisée » par l’évaporation juridique de la notion de « service universel des télécoms » soulève une question cruciale : si les réseaux de télécommunications en fibre optique deviennent la seule et unique infrastructure de communication de la France, ils deviendront alors aussi « vitaux » que les réseaux d’électricité, de gaz ou d’eau. C’est-à-dire qu’ils devront être évolutifs, redondés, sécurisés et résilients face aux attaques cyber, aux sabotages et aux aléas climatiques… Cette exigence, plus forte que celle, initiale, d’un accès au Très Haut Débit Internet, nécessite de nouvelles modalités de financement. En 2009, sur proposition du Sénat, la loi disposait la création du FANT (fonds d’aménagement numérique du territoire) dont la dynamique s’inspirait du modèle du FACÉ qui permet l’entretien et l’évolution des réseaux électriques. Mais les modalités d’alimentation de ce fonds n’ont jamais été fixées et le fonds est resté… sans fonds. Aujourd’hui les infrastructures numériques restent orphelines d’un modèle économique qui soit de nature à les pérenniser et à assurer leur résilience à moyen et long terme.

Vers des territoires intelligents et durables, quand même…

Pour autant, les territoires, soutenus notamment par la Banque des Territoires qui a investi sur 17 d’entre eux, commencent à mettre en place les nouveaux services utiles adossés aux réseaux THD en faisant émerger des « territoires intelligents et durables » où des réseaux d’objets connectés et les données qu’ils récoltent servent à faire de substantielles économies d’énergie, à préserver la ressource en eau, à mieux gérer les déchets ou encore à mieux protéger les populations des catastrophes naturelles et des aléas climatiques… le tout en veillant à l’inclusion numérique de leurs administrés. La Loire, la Manche, la Gironde ou encore la Somme et bien sûr Cœur Côte Fleurie, le Calvados et la Normandie en témoigneront aux États généraux des RIP, le jeudi 28 mars 2024, à Deauville.

Les États généraux des RIP est un événement cofondé par par la Communauté de Commune Cœur Côte Fleurie, Infranum, la Région Normandie, le Département du Calvados et la Banque des Territoires, et soutenu par Altitude Infra, Axione, Covage, Nordnet, Orange, Orange Concessions, Prysmian, TDF, XP Fibre, Départements de France, l’ADGCF et Objectif Fibre. https://egrip.fr

PHOTOS LIBRES DE DROITS SUR DEMANDE

Contact presse : Sébastien Côte – sebastien.cote@mtnum.com


Où et quand ?

Jeudi 28 mars 2024, Les Franciscaines, 145 B Avenue de la République, 14800 Deauville

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